La crise migratoire en Tunisie : les jeunes partagés
Par Israa Naceur
Le discours du président tunisien Kais Saïd appelant à mettre fin à l’afflux d’immigrants en provenance d’Afrique subsaharienne a suscité une vive controverse parmi les militants tunisiens et les organisations de la société civile.
Nous avons sollicité l’avis de plusieurs personnes sur la décision de la Tunisie d’endiguer le flux de migrants subsahariens :
Ahmed, 22 ans : “Je pense que c’est une décision plutôt logique compte tenu des problèmes auxquels le pays est déjà confronté. Accepter des immigrés est difficile, mais ce n’est pas une excuse pour refuser d’aider les personnes qui fuient la guerre ou les persécutions.”
Leila, 24 ans : “Je suis très attristée par cette décision. Les migrants subsahariens, surtout les enfants et les femmes, qui transitent par la Tunisie ont besoin de soutien et de protection. Certains veulent s’installer et travailler et nous devons leur donner cette chance. ”
Aymen, 20 ans : “Je soutiens la décision du gouvernement tunisien. Nous ne pouvons pas accueillir tous les migrants africains qui veulent venir en Tunisie. Cela aura un impact négatif sur notre économie et notre sécurité. D’autant plus que beaucoup de ces immigrés sont en situation irrégulière, ce qui peut poser problème. »
Sarra, 19 ans : “C’est une question difficile car nous devons respecter les droits humains de ces migrants tout en introduisant des politiques cohérentes et durables pour résoudre ce problème. Je pense que nous pouvons trouver un équilibre entre les deux, mais je ne pense pas que la fermeture des frontières soit la solution adéquate.”
Les avis sont partagés sur la décision de la Tunisie d’arrêter le flux de migrants africains. Certains soutiennent la décision en raison des difficultés du pays, tandis que d’autres estiment qu’il est important d’accueillir et d’aider ces personnes dans le besoin. Mais tout le monde s’accorde à dire qu’il faut mettre en place des politiques équilibrées et justes pour faire face à cette situation.