Quel rôle pour la francophonie ?
Il est à rappeler que l’Organisme International de la Francophonie est le fruit d’un rêve des quatre chefs d’Etat, Bourguiba (Tunisie), Senghor (Sénégal), Hamani Diori (Niger) et Norodom Sihanouk (Cambodge) à Niamey en 1969-1970.
Cet organisme désigne l’ensemble des personnes et des institutions qui utilisent le français comme langue administrative, langue d’enseignement ou langue choisie, ( La Tunisie, La France, Le Canada, Le Maroc, L’Algérie, Monaco, La Suisse, Le Liban, Le Sénégal, Le Mali, La Côte d’Ivoire, Le Niger, Le Vietnam, Le Cambodge,…), dans le but d’instaurer et de développer, entre autres, la démocratie, soutenir l’Etat de droit et les droits de l’Homme, prévenir, gérer et régler les conflits, intensifier le dialogue des cultures et des civilisations, rapprocher les peuples par leur connaissance mutuelle, renforcer la solidarité entre les peuples par des actions de coopération multilatérale en vue de favoriser l’essor de leurs économies, promouvoir l’éducation et la formation…
Mais, aujourd’hui, il paraît que cette Francophonie n’applique plus sa mission comme il se doit, donc la question qui se pose est de savoir quel est son rôle pratique si elle ne rassemble pas les pays et ne les remet tous au même niveau, qu’il soit culturel, éducatif, économique, politique, scientifique, sportif ou autre…?
Nous savons que la plupart de ces pays francophones dispose d’un budget moyen, d’autres à un niveau économiquement plus élevé, dits riches, alors que d’autres souffrant carrément de la pauvreté ; des pays d’un niveau éducatif supérieur et d’autres inférieur, de même que dans beaucoup d’autres. A titre d’exemple, en comparant les pays francophones arabes à d’autres, on trouve que les premiers sont les moins développés par rapport aux autres, sachant que les instances de l’Organisation de la francophonie peuvent les aider à une coopération fructueuse au service d’un développement durable…
La coopération entre les pays francophones ne doit pas se limiter uniquement à l’usage de la même langue ou bien à avoir un même régime éducatif ou système politique, ou des lois sur du papier mais qui n’ont aucune importance s’ils ne s’appliquent pas. Il faut qu’une véritable entraide, dans tous les domaines et particulièrement celui économique, s’établisse entre ces pays francophones, les pays riches pouvant adopter des pays pauvres, les aider à se développer et à consolider leurs moyens pour leur permettre d’entrer eux aussi dans la course économique.
Il faudra aussi faciliter le déplacement entre les pays francophones pour que les uns et les autres puissent profiter de leurs capacités et leurs ressources humaines, de développer leurs échanges, entre autres culturels. Des solutions multiples que nous estimons faciles à mettre en pratique et à les appliquer matériellement, seulement c’est le manque de volonté réelle qui les rend presque impossible à réaliser, prolongeant encore plus le développement des pays riches et éliminant les autres pays d’aspirer à un avenir meilleur.
Narimène Khedher
Collège Cité Erriadh, La Marsa